"Annonce du futur prince et remise de la plume par le prince de l’année". Le chiffre 11 est très important dans les traditions du carnaval. En effet, on annonce le nom du futur prince le 11 novembre à 11h11. 11 est le chiffre considéré depuis le Moyen-Âge comme le chiffre le plus "fou" si on peut dire cela parce que c’est un de plus que les 10 commandements et un de moins que les 12 apôtres. Avec le chiffre 11, on transgresse les 10 commandements. Normalement, le comité carnaval est composé de 11 fous (Elferrat = conseil des 11). Le Conseil des Onze est l’organe de l’association qui prend en charge tout ce qui concerne les traditions et le protocole. Traditionnellement composé exclusivement de 11 hommes mais devient de plus en plus souvent mixte. Cette date du 11.11. a été fixée au XIXe siècle seulement. La région rhénane subit d’abord l’occupation française avec les troupes révolutionnaires et plus tard, celle de Napoléon, puis l’occupation prussienne. 11 se dit "elf" en allemand et ces trois lettres rappellent le principe de la Révolution : Egalité, Liberté, Fraternité. Il s’agissait donc de se défouler en se moquant des occupants français.
Les plumes sont le symbole de l’immortalité. A son intronisation, le Prince régnant porte le chapeau traditionnel avec 3 plumes de faisan doré .Ces plumes représentent l’immortalité. Le 11 / 11 , lors de l’annonce du nom du futur prince carnaval, le prince régnant ôte une plume de son chapeau et l’offre à son successeur. A partir de cette date, et jusqu’au carnaval suivant, le Prince Régnant entre en « Régence » et peut faire partie des Anciens Princes du carnaval.
Le sceptre indique que son détenteur a été élu prince par les autres Princes de Martelange. Le sceptre de l’Amicale des Princes est composé de 2 matériaux nobles : le bois et la pierre de schiste… : matériaux naturels et qui sont la fierté de notre belle région. C’est le symbole des Princes de l’Amicale qui l’ont élu : il veillera sur le Prince pendant son règne. Le sceptre lui octroie toute sa souveraineté. Sans lui, il ne peut plus régner. Ce sera son fidèle compagnon durant ses sorties ; le Prince devra en prendre soin et surtout ne pas l’égarer … A la fin de son règne, le Prince de l’année est mis une dernière fois à l’honneur à l’occasion du traditionnel souper des Princes et le Président lui demande de rendre le sceptre … signe que son règne se termine.
A la fin de son règne, le prince reçoit un surnom de carnaval. Ce surnom résume son règne et est choisi par les Anciens Princes.
1996 : Philippe 1er - Le trompettiste
1997 : Jean-Claude 1er † - Le tendre
1998 : Joël 1er - L'inventeur
1999 : René 1er - Le farceur
2000 : Serge 1er - L'increvable
2001 : Rudi 1er - Le brillant
2002 : Patrice 1er - Le majestueux
2003 : Serge II - L'ensoleillé
2004 : Carl 1er - Le cavalier
2005 : Michel 1er - Le dévoué
2006 : Yoann 1er - Le charmeur
2007 : Christophe 1er - L'artiste
2008 : Joël II † - Le déhanché
2009 : Christian 1er - L'efficace
2010 : Frédéric 1er - Le sentimental
2011 : Jiesse 1er - Le gentleman
2012 : Laurent 1er - Le paisible
2013 : Vincent 1er - Le pélerin
2014 : Christian II - Le Maestro
2015 : Dominique 1er - Le jovial
2016 : Jean-Claude II - Le bienveillant
2017 : Denis 1er - Le vénitien
2018 : Bruno 1er - L'endurant
2019 : Jean-Michel 1er - A venir en 2020 ...
2020 : François 1er - Le durable
2023 : Jérôme 1er - A venir en 2024 ...
2024 : Michael 1er - A venir en 2025 ...
La bougie allumée protège tous les participants du carnaval et portera chance à tous toute l’année. A la fin de l’intronisation, le président du comité organisateur du carnaval invite le Prince à allumer la bougie. Elle restera allumée pendant tout le week-end du carnaval et elle veillera sur tous les participants. Elle nous portera également chance pendant toute l’année. Dans la nuit du dimanche, le Tambour Major (organisateur) invite le Prince à souffler la bougie pour signaler la fin des réjouissances.
La médaille est un signe distinctif propre à chaque prince. Elle peut représenter tout et n'importe quoi, pour peu qu'elle ait un lien avec le prince, le carnaval ou le village. Cette médaille est présentée officiellement lors de la soirée d'intronisation du nouveau prince.
En introduction au grand feu, une nouvelle tradition a été initiée par l’Amicale en 2016.Il s’agit d’habiller la statue du fendeur d’ardoise avec son costume traditionnel. Cette statue se situe près de la fontaine Schmit dans la Grand’Rue de Martelange. Après un rappel de l’importance de ces métiers d’ardoisiers dans l’histoire de Martelange par le président de l’Amicale, la population présente s’arme de flambeaux allumés et se dirige vers le grand feu pour accompagner le prince sortant dans sa dernière activité officielle de son règne, l’allumage du grand feu.
La cavalcade est un défilé de chars que les participants construisent eux-mêmes et les montrent au public venu pour faire la fête. Le défilé est composé de majorettes, de danseur, de groupes folkloriques, de fanfares, etc. Chaque char cherche un thème qui se prête bien à la fête et les participants font leurs déguisements en fonction de celui-ci. Ces cavalcades se déroulent dans la ville ou village et le nombre de chars peut aller de 20 jusqu'à une cinquantaine, si pas plus. Tout dépend de la longueur du parcours. Les bals masqués sont souvent organisés le jour avant ou alors la soirée même de ce fameux cortège.
C’est une croyance qui date du Moyen Age qui était de changer de vie au moins pour une journée. Aujourd’hui, elle dure plus longtemps mais toujours avec les mêmes intentions.
Dans nos régions, de nombreux carnavals sont organisés suivant la même tradition germanique (Arlon, Pétange, Martelange ou encore la Roche) ou des carnavals à thème tels que Florenville (corso fleuri), Bastogne (Gédiwi), Marche ( le carnaval de la « grosse biesse »), Houffalize (carnaval du soleil)… Mais tous ont un seul et même but : amuser et s’amuser.
Le carnaval fait partie intégrante de notre culture et de nos traditions. Bien sûr, il n’est pas fêté exactement de la même façon dans tous les pays mais il a un but commun : faire la fête et oublier tous les petits tracas de la vie au moins une journée ou une semaine!
Alors laissons tomber nos états d’âmes et laissons place à la fête!
Depuis 1997, dès le règne princier de Jean-Claude 1er, le prince sortant Philippe 1er a eu l’idée de créer une chanson originale pour le carnaval de Martelange. Pour la réalisation, Philippe a fait appel à Paul Verbeeren (musique et chant) et à Roger Kaufmann (paroles). C’est ainsi qu’est née la chanson : "Carnavalons à Martelange" qui fut la première chanson originale (paroles, musiques). Les années suivantes, chaque nouveau prince a écrit ses propres textes tout en utilisant des musiques existantes qu’il suffisait d’adapter pour les interpréter. Tous les enregistrements se sont fait à des endroits très divers : soit en studio à Bastogne, Arlon, Nothomb, Namur, ou alors à plusieurs reprises chez René 1er qui avait mis sur pied un studio improvisé, tout comme Philippe 1er, ou encore au Centre Culturel de Martelange.