A chaque intronisation, le prince sortant prend la parole pour son discours de fin de règne, tandis que le nouveau prince en fait de même pour son discours d’intronisation. Vous trouverez ci-après tous les discours recensés pour chaque prince. Certains sont restés fidèle à la prose en rimes, d’autres sont plus prolifiques en langage courant… Quel que soit leur style, ces discours sont de formidables témoins des règnes vécus par chacun… Bonne lecture !

Discours d'Intronisation de Vincent 1er - 16/02/2013



Martelangeois, Martelangeoises, carnavaleux et carnavaleuses,
Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans notre belle cite ardoisière !
Je me présente :
Mon nom est Vincent Kerger.
Martelangeois de souche, j´ai vu le jour au clos de la Hardt et c´est avec fierté que je peux même vous l´annoncer,……je suis le fils du facteur.
Précision importante pour ceux qui connaissent, cette rue étant habitée par 2 facteurs, le mien ne faisait pas sa tournée en mobylette.
Bien que menuisier de formation, vous constaterez que, pour moi, les planches sont plus faciles à poser qu´à fouler, même bien accompagné.
Pour m´aider dans cette mission, je me suis donc entouré de 2 princesses. Célibataire de mon état, il me fallait rechercher au sein de mes proches, la ou les femmes les plus amènes de me supporter mais également de m´apporter ce calme et cette sérénité que seuls nos aînés peuvent nous donner. Jeanne Calmant étant décédée, il me fallait couper la poire en deux.
C´est pour mon plus grand plaisir que je vous présente donc Charlotte, surnommée Chacha, et Isabelle, surnommée Isa. Bien que familières du carnaval de la Grosse Biesse de nos amis Marchois, elles ont accepté de m´accompagner tout au long de mon règne. Pour compléter le tableau, Aurélien, mon petit Prince, et Florine, petite Princesse, apporteront la touche de jeunesse à notre cercle princier.
Amateur de musique, j´en ai fait mon thème. Allié aux festivités qui nous rassemblent aujourd´hui, quelle meilleure association que d´évoquer la Nouvelle-Orléans, ville aussi célèbre pour son jazz que pour sa tradition culinaire, ses coutumes mais aussi pour son carnaval.
Un carnaval que j´ai appris à connaître et apprécier grâce à une personne en particulier et qui n´est autre que le Président de l´Amicale des Princes, Joël 1er, que je tiens à saluer tout spécialement.
J´en profite pour également remercier : ma sœur, Julie, pour son esprit d´organisation mais aussi pour m´avoir secoué quand j´en avais besoin. Mes Princesses pour leur aide quotidienne de ces derniers mois et surtout pour m´avoir supporté. Ma suite pour qui le carnaval est une expérience nouvelle et je leur suis très reconnaissant de me suivre et me soutenir dans cette aventure. L´Amicale des Princes pour leur confiance et de m´avoir donné l´opportunité de vivre cette magnifique expérience.
Philippe VDA, qui, tel Luis Armstrong, a activement participé à la création de notre chanson. Nos parrain et marraine, Zouzou et Ivonne. Tous mes sponsors pour leurs dons précieux.
Et enfin Geneviève, notre couturière, qui une fois de plus a fait des miracles.
Trêve de bavardage. Notre bourgmestre m´ayant remis les clés, le village est à moi ou plutôt devrais- je dire à nous.
Place à la fête, place aux délires !
Je vous souhaite à toutes et tous un excellent week-end et je déclare officiellement le carnaval de Martelange ouvert.

Discours du Bourgmestre Daniel Waty - 16/02/2013



Chers amis friands de carnaval, Guillerets travestis, Extravagants participants plein d’entrain,
Avec le Prince Vincent 1er, Commencent les réjouissances carnavalesques.Déjà la pompe à bière délivre son précieux breuvage.
Vincent, pimpant célibataire au cœur tendre, Cherche l’âme sœur. Avis aux demoiselles Même s’il s’est acoquiné, pour l’heure, à deux princesses Charlotte et Isabelle. Fallait oser. Passera sûrement de bons moments Dorloté par ces aguichantes dames.
Poseur de parquet, Aujourd’hui il monte sur les planches. Accompagnons-le dans ce spectacle désopilant. Attention : anticipons le verre de trop, évitons le ravageur hoquet.
Rions, chantons, c'est le Carnaval. Pour les plus belles des reines du monde, C’est l’occasion de sortir flonflons et tutti quanti. Faut exposer tous ses attraits, Nos yeux pétillent déjà à la vue de ce spectacle !
Princes et princesses des éditions précédentes, Votre temps de gloire nous revient. Vos noms immortels égrènent vos musiques. Bientôt la Cité vous érigera une statue en autel !
Pour nous tous, les cuivres et les tambours résonnent. Ensemble bruyamment nous chahutons. Emportés par cette folie, les toc-toc du lendemain matin devançons, Lorsque les effluves du carnaval savoureusement au gosier remontent.
Poussé par la joyeuse chansonnette du prince, La superbe cohue des masques dans nos rues s’enlace! L’énorme pagaille supporte les curieux réchauffés au schnaps. Petit à petit s’ébouriffent les sourires bibiniques, Explosent les rires et les mimiques.
Les masqués, Méconnaissables sous leurs maquillages bariolés, Se prennent bras dessus, bras dessous bien disposés.
En fin de journée,Ils retourneront cahin-caha, sifflotant, clopin-clopant, le maquillage autrement refait.
La grande famille du carnavalPour rien au monde ne raterait ce rendez-vous.Même le ciel ce soir étincellera de mille feux pour vous.Point d’astéroïdes en perdition.
Simplement, à Martelange on allume le firmament sanscondition.Rien n’arrête les fêtards!Tant pis si nous vivons six années de moins plus tard!
Entrez dans la bande,Entrez dans la danse.Par ce grand rassemblement populaire chassons l’hiver.Chacun choisit sa voie (sa mise en bière)Pour accéder à la joie collective.Mettez le feu, explosez de joie, la Maréchaussée n’y verra rien.
Vincent, la clé de la Cité en main,Pour quelques heures, invitenaufrageurs, navigateurs, noceurs,à dérider les traditionnels ricaneurs, enquiquineurs, coincés de partout.
Alors au pas cadencé, au lever du coude assuré,Goûtez au plaisir du bal, de ce festif festival. Attrapez la fièvre carnaval,Cette sorte de grippe saisonnière.Soyez ivre de vivre quelques heures folles.
La mascarade est commencée.Que défilent les troupes échauffées, les gens émoustillés.Dans un tintamarre heureux,Joyeux lurons, vous êtes des vrais carnavaleux.
Ces heures de gaietéQu’on ne voudrait oublierMettent les organisateurs à l’affût.Ils imaginent déjà rouler par dizaines les fûts.
Virevoltent les confettis.Blanchissent nos rues et nos quartiers tout démis.
Virevoltent les chopes. Blanchissent nos teints.Tombent les masques. Frémisse l’amitié.Vive la ducasse. Vive la fiestasse.

Discours de fin de règne de Vincent 1er - 08/03/2014



Princes et Princesses, amis carnavaleux, me voici arrivé au bout de la chanson. Heureusement pour moi, mon album, déjà riche en souvenirs, en contiendra bien d’autres à venir mais comme tout jeune chanteur, cette première partition tiendra à jamais une place particulière dans mon cœur. Parmi les mélodies marquantes de cette année, je retiendrai quelques airs en particulier.
Ma Princesse, Isa : toujours enclin à nous dévoiler son lapin, définitivement resté dans son terrier, elle aurait jeté son dévolu sur un nouvel ami dont on dit qu’il s´appelait Stewball.
Quant à ma Princesse Charlotte, c´est en rouge et noir que je dépeindrais notre histoire. Commencée sur une chanson douce, nous avons terminé sur un rythme Rock Amadour. Et pour faire taire la rumeur, je ne sais pas s´il y a bien des taches de rousseur sur son joli postérieur.
Florine et Aurélien. Ils auront été « Mon île aux enfants ». Je sais qu´ils ont apprécié au vu des yeux émerveillés avec lesquels ils m´ont accompagné.
L´Amicale des Princes et son président, Joël 1er qui m´ont mis le pied à l´étrier (désolé Isa), il avait la frite, j´avais la patate et nous sommes souvent rentrés le cerveau en purée. Je salue les musclés qui tout au long de l´année, m´ont accompagné.
Marie-Claire : « Que deviennent les Valses de Vienne ? » Avec toi, la valse d´antan à 3 temps est plutôt à mille temps.
Xavier 1er, même si sa petite entreprise ne connaît pas la crise, il est maintenant trop tard pour espérer ma cabane au Canada. Ses Princesses, Fanny et Bénédicte : deux sœurs jumelles dont la poupée ne dit jamais non aux sorties, loin de là.
Jean-Francois 1er, pour une fois, le chasseur que je suis ne regarde pas le Renard qui passe. Mal m´en a pris puisqu´il m´a tué plus d´une fois.
Valery 1er, éternel compagnon de nos Nuits de Folie, nul besoin de s´éterniser sur ce partenaire particulier.
Quant à moi, avec les filles, je m´attendais à avoir un succès fou. Je n´aurai même pas rencontré la bonne du curé et ça aura plutôt été le blues du Jazzman.

Je tiens également à remercier :
- Ma suite sans qui tout cela n´aurait pas été possible. Je n´ai qu´un mot à leur dire, même si vous étiez tous les mêmes, sachez que vous êtes FORMIDABLES.
- Le comité carnaval, qui n´apprécie pas forcement de passer de l´ombre à la lumière et pourtant Dieu sait si le démon de minuit est capable de les mener au bout de la nuit.
- Geneviève avec qui ça aura été Recouds-moi plutôt que déshabillez-moi.

Et maintenant, que vais-je faire ? Le vent m´emportera, sans doute pas très loin mais dans ces moments difficiles où il est temps de m´effacer, mon état d´esprit serait plutôt « Besoin de rien, envie de bière ».
Je sais d´ores et déjà que mon successeur, Christian II, sera le bienvenu chez nous. Je lui souhaite autant de joie et de bonheur que j’ai pu en avoir tout au long de cette année. Je ne pense pas pouvoir lui apprendre grand chose en termes de musique car le choriste qu’il est connaît bien la chanson. Je lui dirai simplement, « Il en faut peu pour être heureux ». Pour en finir, on dit que l´habit fait le moine. Il est vrai que j´aime l´Orval. Mieux aurait-il fallu que de menuisier, je sois cordonnier car mieux chaussées, mes Princesses s´en seraient mieux portées.
Encore merci à tous et que votre carnaval 2014 soit lui aussi formidable